La réorganisation de l'athlétisme français commence sur une minipolémique. Révélé par l'Equipe hier, le nom du directeur de l'élite ne devait être rendu public qu'aujourd'hui, au cours d'une conférence presse du directeur technique national (DTN), Franck Chevallier, nommé lui-même début avril. Il s'agit de Philippe Gonigam, 42 ans, un ancien spécialiste du 400 mètres haies, qui fut candidat au poste de DTN. Conformément aux souhaits maintes fois exprimés par Bernard Amsalem, le président de la Fédération française (FFA), Gonigam sera plus particulièrement chargé du suivi du haut niveau, afin de s'adapter à l'évolution de la concurrence internationale. «Il devra aider les meilleurs athlètes à être compétitifs le jour J en les accompagnant dans la programmation de leur saison», avait expliqué Amsalem.
Dans son esprit, deux hommes correspondaient à cette définition : Stéphane Diagana, l'ancien champion du monde du 400 mètres haies, qui a décliné fin 2004. Une autre option s'est imposée en la personne de Stéphane Caristan, ex-champion d'Europe du 110 mètres haies, lui aussi préalablement dans la course pour le poste de DTN. Il y a deux semaines, Caristan et Chevallier se sont finalement entretenus dans un bon climat : «La super-élite, c'était un boulot taillé pour moi, ça correspond à mon côté homme de terrain», a expliqué Caristan à Libération, qui sortit de son entrevue très confiant. «Au point, dit-il, qu'à la fin de la saison je n'ai pas vraiment relancé pour la prolongation