Samedi soir, au Stade de France, Olivier Brouzet va jouer son dernier match de rugby. A 33 ans, le géant biterrois (2 m, 119 kg) a en effet décidé de ranger ses crampons. Deuxième-ligne français le plus capé (72 sélections entre 1994 et 2003) derrière Fabien Pelous (101), vainqueur de deux Grands Chelems au Tournoi (1998, 2002), il aimerait brandir enfin le bouclier de Brennus avant de s'effacer du paysage rugbystique avec cette discrétion qui a toujours été la sienne.
Sensible. Car le colosse dur au mal est aussi un garçon délicieux, qui, le croirait-on, ne cache pas manquer parfois d'assurance. «C'est vrai que je suis sensible à ce que l'on peut dire de moi ou à ce que l'on peut écrire sur mon compte», avouait-il ainsi lors de la Coupe du monde 2003, en Australie, durant laquelle il devait contracter une grave blessure à l'épaule, justifiant son retour prématuré à Montferrand (son club du moment), où il devait vivre ensuite une saison tourmentée.
Relancé par Max Guazzini («Il m'avait déjà contacté en 1996»), alors qu'il songeait à arrêter, Olivier Brouzet a d'abord lutté pour s'imposer au Stade français, où la concurrence s'annonçait rude en deuxième ligne, avec la présence des Mike James, David Auradou et Juan Carlos Bado, tous internationaux dans leurs équipes nationales respectives.
Accompli. Pourtant le nouveau venu s'est accroché, même quand son ancien capitaine du XV de France, Fabien Galthié, devenu son entraîneur à Paris, l'a envoyé renforcer l'équipe des Espoirs à pl