Montréal envoyé spécial
A quelques minutes du départ du Grand Prix du Canada, accablés par la chaleur (33 degrés dans l'air, 10 de plus sur la piste et près de 60 % d'humidité) qui régnait hier sur l'île Notre-Dame à Montréal, les pilotes s'inquiétaient plus de la tenue de leur mécanique que de leur santé. Sur ce tracé impitoyable pour les freins et les transmissions, et peu tendre pour les moteurs sollicités à pleine charge pendant près de 55 % du tour, rejoindre l'arrivée est déjà une performance. Même Alonso et Fisichella, les pilotes Renault, ne semblent pas totalement rassurés, une rumeur affirmant que leur dix cylindres a souffert pendant les essais libres et pourrait ne pas tenir la distance. Toutefois, ils s'appuient sur une stratégie très pointue, sachant que la plus grande menace vient de l'écurie McLaren-Mercedes et ses deux pilotes (Montoya et Raikkonen).
Avant même le premier freinage, les duettistes de l'écurie Renault sont rassurés. Leur envol est un rêve, Fisichella parvenant même à prendre l'avantage sur Button, qui partait en pole position. Quant à Schumacher, qui s'élançait également de la première ligne, il a complètement loupé son départ, chutant en sixième position, annulant sa performance des qualifications. L'Italien devant l'Espagnol, les deux Renault s'échappent en cadence, oubliant même les McLaren. En s'arrêtant les premiers, Schumacher et Button confirment qu'ils ont tenté un coup de bluff en qualifications (lire ci-contre).
Jusqu'à l'approche de la