Sete Gibernau avait fait le plus difficile : s'extirper d'une meute de prétendants acharnés et prendre le large. Mais, bien qu'ayant bouclé 18 tours sur 25 en tête, le Catalan n'a pu se défaire de Valentino Rossi, qui n'a pas quitté sa roue une seule seconde. L'Italien, sextuple champion du monde, l'a finalement passé à trois tours de la fin pour s'envoler vers sa cinquième victoire en six courses.

Comme à son habitude, Rossi a avoué s'être beaucoup amusé pour remporter cette 47e victoire en Grand Prix. «Vale», 25 ans, a trouvé cependant le moyen de dire que tout était loin d'être acquis dans ce métier : «C'est difficile d'être à 100 % sur ce circuit. Notamment à cause des problèmes d'adhérence dus à l'usure des pneumatiques.» Mais cela semble toujours plus facile pour lui que pour les autres.

Car Gibernau, qui a vécu les mêmes soucis, a été contraint de déposer les armes. «J'avais réussi à me libérer un peu de Rossi, j'étais à l'aise, a déclaré Sete, qui ne gagne plus de course depuis un an. A 6 tours de la fin, mes pneus étaient finis. Je ne pouvais pratiquement plus piloter la moto du côté gauche.» Trois tours plus tard, Rossi porte son estocade et file vers la ligne. Un scénario maintes fois répété cette saison et qui prive l'Espagnol d'une victoire à domicile.

Grâce à cette victoire, l'avance de Valentino Rossi au championnat du monde est passée à 58 points par rapport à Marco Melandri (3e hier) et 68 par rapport à Max Biaggi (6e). Après six Grands Prix sur 17, on commence