Dimanche, Chantilly fête la championne Divine Proportions, de l'écurie Niarchos, lauréate d'une mémorable édition du Prix de Diane Hermès (Libération des 11 et 12 juin). Mardi, vers midi, au centre d'entraînement cantilien où 2 700 chevaux stationnent sur près de 2 000 hectares dans l'Oise, une dizaine de gendarmes débarque dans l'écurie de l'entraîneur Yann-Marie Porzier. Ils disent chercher «un produit», d'après un témoin interrogé par l'AFP.

Qui dit produit dit substance vétérinaire. Du sang et des crins sont prélevés pour être analysés. L'entraîneur et deux autres personnes sont interpellés et placés en garde à vue. Au même moment, d'autres membres de l'entourage de l'entraîneur, habitant à Chantilly et dans ses environs, ont subi le même sort. Sans qu'il y ait, à première vue, un lien avec l'affaire, Yann-Marie Porzier venait de remporter plusieurs victoires, dont le Quinté + de lundi à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine). Bien que son écurie ne fasse pas partie des plus importantes de Chantilly, il a dans ses boxes une dizaine de chevaux capables de remporter de belles courses, en plat et en obstacles.

Vénéneuses. Tout a commencé dans l'Orne, un des berceaux de l'élevage français de pur-sang anglais, la race majoritaire à Chantilly. Un juge d'Alençon a ouvert une information judiciaire pour importation et administration de substances vénéneuses et pour escroquerie au PMU (les deux sujets vont souvent de pair, car le fait de doper un cheval fausse le résultat et trompe les parie