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Libération
Interview

«Le PSG n'est pas un club serein»

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publié le 17 juin 2005 à 2h38

Pierre Blayau (1) a été nommé président du PSG depuis un mois et demi. Une fonction qu'il occupe «bénévolement» et qui tient du sacerdoce. Il s'en explique.

Quelques semaines après votre prise de fonction, quelle est votre première expertise ?

Le club sort d'une saison que tout le monde connaît. La pression et la notoriété font que le PSG ne peut pas vivre deux saisons comme ça. L'attente pour la saison prochaine est énorme. Il y a eu cette année une insuffisance d'humilité et de solidarité. Il faut donc reconstruire un collectif. Le choix de prolonger Laurent Fournier au poste d'entraîneur correspond à cette attente. Enfin, du fait des départs de certains joueurs en début de saison dernière, l'équipe s'est trouvée déséquilibrée. On ne peut, par exemple, avoir l'un des meilleurs centreurs d'Europe, Jérôme Rothen, et ne pas avoir des attaquants capables d'en profiter.

L'effectif va donc être chamboulé ?

Non, pas chamboulé. Il y a des manques. On prend trop de buts, il faut donc renforcer la défense, et l'arrivée de l'international tchèque David Rozenhal va dans ce sens. De surcroît, il faut épauler Pauleta en attaque. L'Auxerrois Bonaventure Kalou va nous rejoindre. Il faut aussi mettre des joueurs derrière les attaquants et trouver quelqu'un qui percute un peu plus à droite.

Votre diagnostic est plutôt sévère ?

Sportivement, effectivement. Mais sans équilibre technique et en l'absence d'esprit d'équipe, on ne peut pas faire grand-chose. Je ne fais que constater le résultat à la fi