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Libération

L'ombre du dopage sur la mort de Galletti

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publié le 18 juin 2005 à 2h38

Rome de notre correspondant

«Je ne me sens pas bien, je ne respire plus, je n'en peux plus.» Mercredi, à moins de quinze kilomètres de l'arrivée de la Subida al Naranco, dans l'une des dernières montées de la course espagnole, Alessio Galletti s'est soudainement arrêté et a laissé tomber son vélo. Le coureur toscan de l'équipe Naturino-Sapore s'est assis sur le bord de la route, a penché la tête en arrière et s'est effondré. A 37 ans, l'ancien coéquipier de Mario Cipollini est mort, foudroyé dans l'effort, dans des circonstances qui rappellent celles de Tom Simpson en 1967 sur les pentes du mont Ventoux.

«Je lui ai tiré sur la langue pour l'aider à respirer, a raconté le jeune cycliste espagnol Javier Lindez. J'ai cherché en vain son pouls puis j'ai commencé à lui faire un massage cardiaque. Ensuite, avec un agent de la Guardia civil, on lui a fait du bouche-à-bouche.» Lorsqu'une ambulance est arrivée auprès d'Alessio Galletti, il était déjà trop tard.

Analyses. La première autopsie pratiquée par les médecins d'Oviedo a conclu à une mort par arrêt cardiaque. D'autres analyses sur la dépouille du coureur seront effectuées dans les prochains jours à Pise, pour déterminer avec plus de précisions les causes du décès. Les résultats seront connus d'ici deux à trois mois. Mais après le décès du coureur Denis Zanette, 32 ans, qui s'était écroulé chez son dentiste, ou la disparition de Marco Pantani l'an dernier, l'ombre du dopage plane de nouveau sur le cyclisme italien.

Alessio Gallett