Depuis le peu convaincant passage de Michael Andretti chez McLaren, il y a douze ans, aucun pilote américain ne s'est aventuré en Formule 1. Vendredi, à l'occasion de la première journée d'essais du Grand Prix des Etats-Unis, les spectateurs du célèbre speedway d'Indianapolis ont pu applaudir l'un des leurs, le bien nommé Scott Speed, recruté par l'écurie Red Bull au poste de troisième pilote. Pour ce pilote qui s'illustre depuis le début de la saison dans la catégorie GP2 (un cran en dessous de la F1), il ne s'agissait que d'un galop d'essai de deux heures. Qui devrait très vite déboucher sur quelque chose de plus concret tant le jeune homme est prometteur. «C'est aussi l'occasion pour moi de multiplier mes expériences dans ce genre de monoplace en l'espace de deux week-ends, après un premier essai à Montréal. Jusque-là, je n'ai couvert que quelques tours à Barcelone en Espagne et à Silverstone en Angleterre.»
Perle rare. Ce que ne dit pas Speed, c'est que son manque d'expérience et son jeune âge 22 ans depuis janvier ne l'ont pas empêché dès son premier jour d'essai à bord d'une F1 d'exploser la concurrence alors représentée par le jeune Suisse Neel Jani et surtout de tourner presque immédiatement dans les temps de pilotes plus chevronnés disposant d'une monoplace a priori plus efficace que sa Red Bull-Ford.
En général, c'est le genre de performance qui ne laisse pas indifférents les managers et les patrons d'écurie, toujours prompts à s'assurer les services d'une perle r