Le champion du monde juniors de 2002 est officiellement devenu adulte samedi à Nottingham (Angleterre). Le jour même de ses 19 ans, Richard Gasquet a remporté sur herbe le premier tournoi ATP de sa carrière, étrillant en finale le Biélorusse Max Mirnyi 6-2, 6-3. Avec ce sacre, l'Héraultais réduit au silence tout ce qui pouvait agacer, exaspérer dans l'annonce de son sacre national avant l'heure et les vibrants cocoricos.
Nadal. Après le tintamarre médiatique de Roland-Garros, tant autour de sa personnalité que de son duel (perdu) face à Rafael Nadal, futur vainqueur Porte d'Auteuil, Richard Gasquet a retrouvé le bon timing sportif sur le gazon anglais, à la veille de Wimbledon, troisième levée du grand chelem qui débute aujourd'hui. A Nottingham, Gasquet est passé du statut d'espoir à celui de champion. Du coup, il est sorti de sa prudente réserve pour oser des promesses. «Je pensais gagner un ou deux matches ici et je gagne le titre. Maintenant, je crois que je suis capable d'aller loin à Wimbledon. C'est bien de répondre aux attentes et de confirmer que je fais partie des meilleurs joueurs au monde», a-t-il déclaré après sa victoire. Sans prétention aucune, mais avec cette lucidité clinique, cette maturité qui font un peu peur dans la bouche d'un gamin.
A Wimbledon, il bénéficie, a priori, d'un tableau assez ouvert. Au premier tour, il sera opposé à l'Allemand Philipp Kohlschreiber, un adversaire très largement à sa portée. Comme à Roland-Garros, il pourrait croiser la traje