Pierre Dupasquier, directeur de Michelin compétition depuis quatre ans, assume et admet qu'il y a eu sous-estimation d'un aspect technique de la piste d'Indianapolis. De retour hier des Etats-Unis et joint au téléphone, il a également confié avoir pleuré au départ de la course devant autant d'obstination de la part de la FIA. Un incident qui s'est d'ailleurs légèrement répercuté en bourse hier matin (l'action a chuté à - 2,5 % à l'ouverture pour regagner un peu hier soir à -1,07 %). Mais, face à un épisode jugé embarrassant, il considère que Michelin a pris la seule décision responsable devant le fait de devoir utiliser un pneu qui n'était pas adapté aux conditions très particulières de cette piste :
«En F1, ce sont des machines pointues qui sont en piste. Ce qui fait son intérêt, c'est que tout est tiré au maximum dans le cadre d'un règlement. Notre métier, en tant que manufacturiers, est de développer un produit conforme à ce qui nous est demandé, c'est-à-dire parfaitement sous contrôle en termes de sécurité. Cela fait partie du contrat.
«Il y a deux niveaux de sécurité. Le risque n°1 concerne l'homme qui s'engage à aller très vite, à la limite de ses possibilités. S'il se trompe, il sort. Le risque n°2 est de disposer d'une machine qui ne répond pas à ses sollicitations.
«Lorsque le règlement a changé (le même train de pneus doit être utilisé pour les essais et la course, soit plus de 350 km, ndlr), nous avons solidifié nos pneus pour qu'ils gagnent en endurance. Aujourd'hui