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Libération

Les pneus Michelin se font dégommer

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publié le 21 juin 2005 à 2h40

Bernie Ecclestone, le président de la Formula One Management (FOM), qui contrôle tout le business de la F1 (630 millions d'euros par an), a réagi violemment après le simulacre de Grand Prix qui s'est tenu dimanche à Indianapolis, une course où les quatorze voitures équipées par Michelin sont rentrées aux stands après le tour de chauffe laissant les six «Bridgestone» (dont les Ferrari) prendre le départ. «Je suis furieux de toute cette stupidité, a-t-il déclaré. Quelle que soit la raison invoquée, il y aurait dû avoir un compromis. J'ai essayé un million de choses et j'ai pensé qu'une fois les voitures sur la grille nous avions fait la moitié du chemin. Mais les teams avaient autre chose en tête.» A quels teams fait-il allusion ? A ceux chaussés par Bridgestone ? En tout cas, devant cette course ridicule logiquement remportée par les deux Ferrari, Ecclestone a simplement regretté : «La F1 commençait juste à se construire une image solide aux Etats-Unis, à la télévision mais aussi avec les fans et tout cela est passé d'un coup par la fenêtre.»

«Règles strictes». Principale visée, la Fédération internationale automobile (FIA), qui s'est montrée inflexible. Elle n'a, d'ailleurs, pas exclu d'attaquer en justice Michelin ou les écuries qu'il équipe. Hier soir, l'instance a convoqué les sept écuries équipées par Michelin (1) à Paris le 29 juin pour une audience devant le Conseil mondial de la FIA.«La Formule 1 est une compétition sportive. Elle doit être régie par des règles stricte