La foudre est tombée par deux fois hier en fin d'après-midi sur le gazon de Wimbledon, où s'achevait le deuxième tour des Internationaux de Grande-Bretagne. Sur le court central, jaillissant de la raquette du Russe Dmitry Tursunov, 152e mondial, qui a éliminé la star locale, Tim Henman (n° 6), en cinq sets : 3-6, 6-2, 3-6, 6-3, 8-6. Presque simultanément, sur le court n° 1, le ciel s'écroulait sur la tête de l'Espagnol Rafael Nadal, sorti par le Luxembourgeois Gilles Muller, 6-4, 4-6, 6-3, 6-4.
Tête de série n° 4, Nadal, vainqueur de Roland-Garros, avait lui-même annoncé qu'il n'avait pas encore le jeu pour aller très loin sur l'herbe de Wimbledon, où il s'affiche pour la deuxième fois seulement. Il y a deux ans, il avait atteint le troisième tour. Champion du monde junior en 2001, 89e mondial aujourd'hui, Muller, gaucher comme Nadal, remporte le plus beau de ses 9 matchs victorieux de l'année (contre 14 défaites). Et, surtout, il prive Richard Gasquet de belles retrouvailles-revanche avec Nadal.
Avec l'Héraultais, on est tenté de brûler les étapes et mettre la charrue devant les boeufs. Ainsi affrontait-il hier le Belge Gilles Elseneer que déjà on prenait les paris sur son match du troisième tour face à... Nadal. Du haut de ses 19 ans tout rond, Gasquet a du mérite à ne pas se prendre les pieds dans le tapis de sa soudaine célébrité.
Serrer les dents. Les organisateurs de Wimbledon ont rappelé hier au Français les convenances qu'implique la hiérarchie. Et ils lui ont indiqué l