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Libération

Le lifting raté du circuit d'Assen

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publié le 25 juin 2005 à 2h44

Assen (Pays-Bas) envoyé spécial

Le Dutch TT est le dernier vestige d'une époque où les courses de vitesse moto se disputaient sur route. Situé dans la province de la Drenthe, au nord des Pays-Bas, le circuit d'Assen a gardé ce côté atypique qui en fait l'un des plus beaux du championnat du monde. La 75e édition du GP des Pays-Bas ce week-end, bien qu'elle emprunte encore une partie des routes de l'époque, a encore subi un lifting, avant la transformation complète prévue pour 2006. Toujours pour des raisons de sécurité évidentes, une chicane et un virage ont été modifiés, retirant un peu de caractère à l'épreuve que Loris Capirossi appelle «l'université de la moto».

Emotion. Lors de la première édition, en 1925, les pilotes s'élançaient sur 16 km entre les villages autour d'Assen. En 1955 le circuit fut réduit à 7,7 km. L'Italien Franco Uncini, champion du monde en 1982 et vainqueur ici la même année, se souvient avec émotion. «C'était un circuit fascinant, avec 34 courbes qui ne te laissaient aucun répit, raconte celui qui depuis est devenu monsieur Sécurité à l'IRTA, l'association qui regroupe tous les teams. Pas une seule fois la moto ne se retrouvait droite. C'était juste un enchaînement de virages qui ne te laissaient pas le temps de respirer.» Uncini est toujours aussi conquis par ce circuit en 2005, réduit à 6 km pour des raisons de coût d'entretien et de manutention en course : «C'était un des plus sûrs de l'époque comparé aux 60 km de l'île de Man ou aux 23 km du Nürbu