Max Mosley, le président de la Fédération internationale de l'automobile (FIA), avait l'air bien embarrassé hier et pour le moins agacé à l'heure d'annoncer la décision ou plutôt la non-décision du conseil mondial suite à l'«affaire Michelin» au Grand Prix des Etats-Unis. Les membres de cette juridiction ayant choisi à l'unanimité d'ajourner jusqu'au 14 septembre les débats sur d'éventuelles sanctions dont pourraient être frappées les sept écuries (1) considérées comme coupables par la FIA d'avoir porté atteinte à l'image du championnat de Formule 1. Sur le speedway d'Indianapolis le 19 juin dernier, le manufacturier français avait commis une erreur d'appréciation en ne fournissant pas à ses écuries clientes et partenaires les pneumatiques appropriés pour affronter ce circuit atypique, doté d'un virage relevé (le fameux banking) où les monoplaces sont chronométrées à plus de 300 km/h.
Solution. A la suite des accidents dont furent victimes deux pilotes Toyota aux essais (Ricardo Zonta puis Ralf Schumacher), et dans l'impossibilité de trouver sur place une solution satisfaisante à ses problèmes, Michelin avait préconisé, pour des raisons de sécurité, de ne pas disputer cette course. Seules, les six voitures chaussées par Bridgestone (dont les Ferrari) avaient participé à une mascarade de Grand Prix.
Malgré cet argument indiscutable, dès lors que la vie des pilotes était en danger, Max Mosley avait cru bon d'accuser les écuries ayant déclaré forfait de tous les maux. C'est p