Avec près de 74 000 places occupées, un record du monde au moins sera battu ce soir sur la piste du Stade de France : celui de l'affluence pour une réunion d'athlétisme, en l'occurrence la première levée de l'édition 2005 de la Golden League. A cinq jours de la désignation de la ville hôte des JO 2012, les organisateurs du meeting Gaz de France-Saint-Denis ne pouvaient espérer meilleure publicité pour la cause olympique dont ils sont des partenaires impatients. Sur le coup des 19 h 30, il faut s'attendre à force ola ! dans les tribunes où les spectateurs ont été priés de venir habillés aux couleurs olympiques. «Ce sera la dernière manifestation qui nous permettra de montrer l'engouement du public», dit le président, Jean-Claude Perrin, ancien entraîneur multicarte du sport français. Les optimistes (et superstitieux) verront aussi un signe positif dans l'autre événement symbolique de la soirée : le couronnement en or du relais français du 4 x 400 m (Diagana-Keita-Djhone-Raquil), second et «volé» sur ce même tartan de Saint-Denis lors des mondiaux 2003 par des Américains convaincus depuis de dopage. Et tant pis si la date du meeting tombe juste après les sélections américaines et jamaïquaines pour les mondiaux 2005, organisés en août à Helsinki, empêchant la venue de plusieurs pointures.
Menaces de boycott. Gérard Rousselle, le directeur, estime avoir tiré parti d'une situation compliquée, «un budget plus serré que les années précédentes, 20 000 jeunes invités et une politique