On l'avait senti dès jeudi soir lorsque le match avait été interrompu par la pluie. Amélie Mauresmo, pourtant à l'aise lors du premier set, s'était fait remonter par l'Américaine numéro 1 mondiale, Lindsay Davenport, qui prenait ensuite l'ascendant sur la Française à 5-3 dans le troisième set. Vendredi, pour son retour sur le court numéro un, Amélie Mauresmo n'a tenu que trois petites minutes.
Elle a pourtant bien appuyé son service pour revenir à 5-4 mais l'Américaine n'a pas laissé passer sa chance. Trois services bien assurés, trois retours ratés d'Amélie Mauresmo et Lindsay Davenport, 29 ans, déjà vainqueure à Wimbledon en 1999, s'est offert trois balles de match. La Française, âgée de 25 ans, s'incline en trois sets (6-7, 7-6, 6-4), et manque l'occasion de disputer la finale. Elle perd ainsi sa troisième demi-finale sur le gazon londonien.
Offensive. «J'ai été capable de la breaker tout au long de ce deuxième set mais pas de garder la manche», a regretté Mauresmo. «Vous revenez, vous devez vous préparer», a-t-elle soupiré avant de poursuivre : «J'ai assez mal dormi, mais c'est la même situation pour les deux. J'étais plutôt relax, mais c'est difficile de s'endormir, vous pensez aux sets que vous avez joués. Vous pensez à ce qui va se passer.» L'an dernier, c'est une autre Américaine, Serena Williams, qui avait fait tomber la Française. Cette année pourtant, Mauresmo s'est montrée plus offensive : «C'est vrai que je pratique ce jeu offensif uniquement à Wimbledon ou presqu