Rouge, vert, jaune, bleu, noirŠ Le Stade de France portait hier les couleurs des cinq anneaux olympiques. Aux rythmes des olas suffisamment répétitives pour devenir énervantes, les 74 000 personnes de l¹enceinte dionysienne ont démontré qu¹elles attendaient avec impatience les Jeux olympiques de 2012, même si quelques tribunes paraissaient désemplies (surtout chez les vertsŠ). Après avoir chanté la Marseillaise pour saluer la médaille d¹or mondiale du relais 4x400 m, obtenue rétrospectivement aux Mondiaux de Saint-Denis en 2003 pour cause de dopage américain, le public a contemplé les cinq parachutistes qui ont atterri sur le logo «Paris 2012» situé au centre de la piste. A gorges déployées et la main sur le c¦ur.
La mise en scène, encadrée de main de fer par un speaker un brin cabot, a eu le mérite de galvaniser l¹assistance, déjà pas peu fière de battre le record du nombre de billets vendus pour un meeting d¹athlétisme. Et d¹encourager les nombreux sportifs français présents, à quelques semaines des Mondiaux d¹Helsinki.
Parmi eux, Ladji Doucouré. Espoir brisé aux JO d¹Athènes, où il avait buté sur le dernier obstacle avant de se blesser, le hurdler de 22 ans a pris une revanche éclatante sur celui qui l¹avait emporté alors, son «vieux rival» de 21 ans, le Chinois Liu Xiang. Au terme d¹une course somptueuse, réunissant les six meilleurs coureurs de 110 m haies de la saison, il bat le record de France en 13² 02. Un résultat d¹autant plus intéressant qu¹il a été obtenu face à d