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Libération

Le ProTour ne sied pas à la Grande Boucle

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Querelle autour de l'organisation mise en place cette année par l'Union cycliste internationale.
publié le 4 juillet 2005 à 2h51

Les Essarts (Vendée) envoyé spécial

Ce n'est pas le grand amour entre le Tour de France et l'Union cycliste internationale (UCI), et un divorce n'est pas à exclure. A l'origine de la brouille : le ProTour. Pour faire court, ce ProTour, fruit de plusieurs mois de réflexion entre UCI, coureurs, directeurs sportifs et organisateurs, ambitionne de réformer profondément le cyclisme professionnel. En créant un circuit rassemblant, contre un ticket d'entrée à acquitter, les vingt meilleures équipes, qui sont assurées de participer aux 27 plus grandes épreuves internationales ­ des classiques telles Paris-Roubaix ou Milan-San Remo et les trois grands Tours (Italie, Espagne, France). Et c'est là que le bât blesse : ces épreuves estiment leurs intérêts propres menacés. Si un calendrier du ProTour existe depuis janvier, ce n'est qu'à titre expérimental, en attendant un véritable accord.

Diktat. Vendredi, à la veille du départ, Hein Verbruggen, président de l'UCI était à Challans (Vendée). Non pour encourager par sa présence les organisateurs du Tour, mais pour leur donner le coup de pied de l'âne. Sous la forme d'un véritable diktat : si un accord n'est pas trouvé fin juillet, l'UCI mettra sur pied un calendrier parallèle. Verbruggen dit avoir reçu le soutien des groupes sportifs ainsi que des organisateurs du Giro et de la Vuelta.

Si les Tours d'Italie et d'Espagne, financièrement fragiles, peuvent avoir besoin du ProTour, il n'en va pas de même pour le Tour de France. Le troisième événe