Magny-Cours envoyé spécial
C'est ce qu'il est convenu d'appeler un carton plein. L'équipe Renault ne pouvait pas espérer une meilleure réussite lors du Grand Prix de France. Vingt-deux ans après le succès d'Alain Prost sur le circuit Paul Ricard au volant d'une monoplace jaune et noire de ce qui était alors la Régie Renault, le constructeur français a renoué hier avec le succès devant son public à Magny-Cours. L'Espagnol Fernando Alonso, qui a reçu son trophée des mains de ce même Prost, a offert une belle victoire à Carlos Ghosn, le nouveau PDG de Renault, qui a pris ses fonctions en mai, ainsi qu'aux 6 500 employés du constructeur invités dans les gradins du Grand Prix de France.
Le succès d'Alonso est indiscutable : après s'être élancé de la pole position, l'Espagnol a mené la course de bout en bout. Il n'a manqué que la présence de Giancarlo Fisichella sur le podium (lire ci-dessous) pour que Renault mérite la note maximum. Du haut de la plus haute marche, Alonso a profité de la Marseillaise pour pointer du doigt l'écusson Michelin cousu sur sa casquette de vainqueur, histoire de souligner le rôle du manufacturier français dans cette victoire. Et aussi d'oublier le désastre du Grand Prix des Etats-Unis. Voilà pour ce qui est de l'image.
Raikkonen deuxième. Sur le strict plan comptable, Alonso grignote deux points à Kimi Raikkonen revenu à la deuxième place après s'être élancé de la treizième position (1). Cette performance en dit long sur le réel potentiel de la McLaren. Av