«Ce type est tout simplement au-dessus, je vais peut-être essayer de le boxer pour pouvoir enfin le battre.» Il ne restait plus que l'humour à Andy Roddick, à l'issue d'une finale perdue 6-2, 7-6 (7/2), 6-4, où il n'a pu que se contenter d'être le faire-valoir du Suisse Roger Federer. Le numéro un mondial a réussi, hier, la passe de trois dans son jardin anglais de Wimbledon, rejoignant Borg et Sampras, son «idole», dans l'histoire des triples vainqueurs consécutifs du All England Club.
«Trop fort !» Déjà, en demi-finale, l'Australien Lleyton Hewitt avait ressassé à plusieurs reprises son impuissance, ponctuant des échanges de «trop fort !» Car l'esthète helvète a survolé le tournoi comme il a dominé la finale. Après n'avoir concédé qu'un seul set (en huitième contre l'Allemand Kiefer), il a hier déroulé son jeu de fond de court, précis et puissant.
Très serein, il a enchaîné les coups gagnants (27, contre 3 pour son adversaire), s'appuyant sur sa technique complète, aussi performante en coup droit (14 points gagnants) qu'en revers (13). Il n'a jamais été débordé par les attaques plus si puissantes d'un Roddick sans doute émoussé. La veille, pendant que Federer récupérait de son match tranquille face à Hewitt, le costaud d'Omaha bataillait contre le tenace Suédois Thomas Johansson (6-7, 6-2, 7-6, 7-6) lors d'un match reporté pour cause de pluie.
Hier, l'Américain n'a pas pu user de son service pour contrer Federer, qui a réussi quatre fois le break. Désemparé, il a tenté à plus