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Libération

Après la guerre de Cent Ans, celle de Singapour

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publié le 5 juillet 2005 à 2h52

Singapour envoyé spécial

Vous avez aimé le Stade de France en 2003 lors des Mondiaux d'athlétisme ? Vous devez être français, chauvin et de mauvaise foi. Rod Sheard «expert mondial en stade», associé à la candidature de Londres 2012 n'a pas mâché ses mots: l'enceinte de Saint-Denis est inapte «aux compétitions d'athlétisme» et, de plus, elle aura pris un coup de vieux d'ici à 2012. Rod s'exprimait hier au côté du maire de Londres à l'hôtel Carlton, à un bloc du Chijmes Hall, où, une heure plus tard, les Français tenaient leur conférence de presse avant le vote de demain matin.

Les Anglais, eux, en organisent deux par jour. Leurs points presse sont ordonnés, polis voire marrants (surtout quand la princesse Anne y participe). Les Français se rattrapent par le nombre d'intervenants : pas question que les différentes composantes politico-administratives et financières de Paris 2012 cèdent leur temps de parole.

«Borderline». C'est Bertrand Delanoë, au titre de maire et président de la candidature, qui attaque en anglais («goodeuh morningueuh and welcomeuh»), mais retourne fissa au «frenchy». Il sait que les «autres» ont été encore «borderline» («limite»). Mais qu'on n'attende pas de lui la moindre critique. C'est le CIO qui l'a dit: il faut être «fair play». D'ailleurs, tant de perfidie commence sérieusement à chauffer le ministre des Sports, Jean-François Lamour, qui, pour moins que ça il y a quelques années, achevait ses adversaires au sabre... D'autant qu'à quelques milliers de k