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Libération

Les antis dénoncent les «Jeux olymfric»

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Une poignée d'«altersportifs», d'intellectuels et d'écologistes rêvent de Paris perdant.
publié le 6 juillet 2005 à 2h52

Après le non au référendum du 29 mai, le non aux JO. Ils sont une poignée d'irréductibles antiolympiques, altersportifs, citoyens, intellos, membres des Verts ou militants régionalistes, qui refusent que la capitale accueille les Jeux en 2012. «La meilleure place de Paris, c'est la deuxième», affirme Marc Perelman, professeur d'université et membre du Collectif anti-Jeux olympiques (Cajo).

Samedi dernier, ils étaient une quarantaine de ses membres à dénoncer, devant le Comité national olympique et sportif français, les «Jeux olymfric». Selon leur calcul, le budget prévisionnel de l'événement, estimé à 7 milliards d'euros, sera doublé. «Montréal 1976 a entraîné une dette de plus de vingt ans et les derniers Jeux d'Athènes, qui ont coûté près de 10 milliards d'euros, laissent un déficit public important», accuse Marc Perelman. «Organiser les JO à Paris est obscène quand, dans une ville, il y a autant de sans-logis. Il est dégradant que l'on étale un tel luxe inutile», plaide pour sa part Patrick Vassort, membre du Cajo.

Tous considèrent que les créations d'emploi promises ne seront pas tenues. «Un jour, on spécule à la cour de Delanoë : 60 000 emplois. Un autre, c'est 42 000. Que ne ferait-on pour vendre aux Français ces Jeux !» écrivent les altersportifs dans un tract (1). Et ils ajoutent : «Combien de morts d'ouvriers a-t-on recensé sur les chantiers athéniens ? Que sont devenus les sans-papiers qui ont construit le Stade de France ? Car rien n'est dit sur la nature de ces emp