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Libération

Après l'échec de Paris, les débats sur le casting se font jour

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publié le 8 juillet 2005 à 2h54

Singapour envoyé spécial

A la présentation de Paris 2012 mercredi, Henri Sérandour, le président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), a parlé en premier. Une petite minute. Histoire d'introduire les vrais «patrons» de la candidature française : Bertrand Delanoë, en «live», et Jean-François Lamour, via le film de Luc Besson. Dire que Sérandour, chef de file du mouvement sportif français, a été pris en sandwich entre les deux hommes est en dessous de la vérité. Il a été écrasé, écarté, caché sous un coin du tapis squatté pendant deux ans par les politiques. Décidé à ne pas rompre le pacte scellé entre les membres fondateurs avant une explication collective prévue dès la semaine prochaine, le président du CNOSF n'accuse personne mais s'interroge. «Notre candidature semble avoir été vécue par certains comme un programme de politiques entourés de sportifs, alors que celle de Londres est apparue comme celle de sportifs entourés de politiques.»

Désastreux. Depuis des mois déjà, les communicants de Londres 2012 avaient «ringardisé» les stratèges de Paris, englués dans leur certitude qu'aucun autre choix n'était possible, tenus par le fragile et très contraignant édifice Etat-Région-Ville n'autorisant ni l'audace ni la liberté de ton. Le résultat est désastreux, à commencer par la comparaison entre les deux films de présentation. Si le produit de Besson a les qualités techniques et le savoir-faire d'un réalisateur décrié mais assez «pro» pour un clip (à 6 millions