Grenoble envoyé spécial
Le monarque Armstrong, qui a laissé son maillot à l'Allemand Jens Voigt (CSC) à Mulhouse, ne recevait pas hier. Journée de repos oblige. Mais selon son directeur sportif, le Belge Johan Bruyneel, Lance et les gars ont «fait une sortie de 2 h 13». Aujourd'hui, entre Grenoble et Courchevel (192 km), le peloton jugera sur pièces si le champion américain a toujours la main dans ce Tour. Christophe Moreau (Crédit agricole), deuxième du général, voyait la journée se dérouler ainsi : «On va rentrer dans une partie de règlements de comptes au cours de cette étape longue et dure. Moi, je n'ai rien à perdre et certainement pas le poids de la course à supporter : je vais tout donner.» Moreau, qui aime bien Armstrong, l'a trouvé quand même un peu amoindri ces derniers jours : «Cette année, il semble moins fort. Mais c'est toujours le dernier à trembler et puis il y a toujours quelqu'un qui lui sauve la mise... Dans l'étape de Gérardmer on s'est demandé si ce n'était pas du bluff...»
Trempe. Lance, qui avait beaucoup parlé ces trois derniers jours, a décidé de la boucler. Un peu comme à Guignol c'est Bruyneel qui parle pour Armstrong. Donc Bruyneel a dit en substance que quand Lance mettra fin à sa carrière «jamais on ne retrouvera un champion de sa trempe. Il faudra retenir l'énorme contribution que Lance a apportée à son sport. Il a dépassé le statut de champion».
Le Larousse ne donne pas de définition précise de l'homme qui dépasse le champion. Dans l'armée c'est