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Interview

«Avant Paris, il y a encore des coups à jouer»

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Comment vivez-vous le fait que votre équipe soit dans l'ombre cette année? Jean-René Bernaudeau, manager de Bouygues Télécom (ex-La Boulangère).
publié le 16 juillet 2005 à 3h00

A Montpellier

«S'il y a un bon Dieu, il était avec nous l'année dernière. Ce qui s'est passé autour de Thomas Voeckler a sans doute permis de sauver l'équipe qui était quand même menacée avec le retrait de la Boulangère. S'il n'y avait pas eu ça et le formidable engouement qu'il y a eu autour de Thomas, et de l'équipe, qui sait ce que nous serions collectivement devenus ? 2004 s'annonçait comme une année vitale pour l'équipe et sur le Tour, elle s'est transformée en une année pleine comme il y en a très peu dans la vie d'une équipe. Surfer sur une vague populaire comme ça, c'est mathématiquement très rare.

Je positive et je me dis qu'il vaut mieux avoir une année comme ça maintenant que l'année dernière, où l'obligation de résultats était une question de vie ou de mort. Ce qui n'empêche qu'on joue la gagne comme Pierrick Fedrigo devenu champion de France, comme Thomas l'année dernière. Sur le Tour, forcément, on nous attendait. Et nous sommes là. Un de nos gars est présent dans pratiquement toutes les échappées : Brochard, Pineau, Voeckler, Fedrigo, Sprick, qui ne supportent pas de ne pas être acteurs de la course qu'ils animent, sans arriver au bout. Forcément, ils se posent des questions.

On en parle beaucoup ensemble. Mon rôle consiste à leur faire comprendre que, s'ils ne transforment pas leurs entreprises en succès sur la ligne, ça ne veut pas dire qu'ils ont totalement échoué. Je veux qu'ils comprennent que l'absence de victoire d'étape depuis le départ ne veut pas dire q