Vendredi à Moscou, la Russie et la France se sont laissées dos à dos après les deux premiers simples du quart de finale de Coupe Davis qui les oppose. Si Richard Gasquet, le nouveau venu dans l'équipe de France, a plus que rempli son contrat en décrochant le premier point face à Igor Andreev (6-4, 6-3, 7-6), Paul-Henri Mathieu a failli en laissant les Russes revenir à un partout avec la victoire de Nikolay Davydenko.
Maîtrise. Guy Forget, qui n'a jamais douté de la capacité du nouveau numéro 1 français à s'adapter à l'ambiance et aux enjeux très particuliers de la Coupe Davis, peut se féliciter d'avoir enrôlé le jeunot de 19 ans. Malgré des crampes de stress, au poignet d'abord, à la cuisse gauche ensuite, Richard Gasquet a serré les dents et n'a jamais accepté la défaite, dont il a perçu le spectre à la fin de la troisième manche après avoir survolé les deux premières. Après la balle de match, il reconnaissait que de devoir jouer un set supplémentaire l'aurait mis dans une grande difficulté. «Ç'aurait été trop bête de perdre à cause de crampes alors que je me sentais super bien avant le match. Depuis dix jours, je cogitais pas mal. Je voulais trop bien faire, je ne dormais pas très bien. Pourtant, j'ai bien maîtrisé mes émotions pendant le match.» Et quand les crampes sont apparues au début du troisième set, c'est toute l'équipe de France, Forget en tête, et la poignée de supporteurs qui ont sauvé Gasquet. «Ils m'ont beaucoup aidé. Mais j'ai eu très peur de ne pas pouvoir al