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Libération

Comment le Québec a sorti ses Mondiaux de l'eau

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publié le 18 juillet 2005 à 3h00

Montréal de notre correspondante

Les Canadiens le reconnaissent volontiers : les chances de médailles de leurs athlètes aux XIe championnats du monde de natation sont faibles. Pourtant, samedi soir, lors de la cérémonie d'ouverture orchestrée par le Cirque du Soleil de ce qui constitue le plus grand rassemblement de l'élite sportive à Montréal depuis les Jeux olympiques de 1976, il flottait sur le fleuve Saint-Laurent comme un parfum de victoire. C'est qu'à elle seule la tenue de l'événement dans la métropole québécoise est un vrai succès. En janvier, aux prises avec de sérieuses difficultés financières, Montréal s'était en effet vu confisquer ce rendez-vous mondial obtenu voilà quatre ans. Après l'annulation de la saison canadienne de hockey sur glace et le départ de l'équipe de base-ball de la ville pour les Etats-Unis, la nouvelle avait achevé de démoraliser les amateurs de sport et désolé ceux qui entendaient profiter des 54 millions d'euros de retombées économiques anticipées.

Liquidités. Six mois avant le début des compétitions, la situation financière de l'événement était, il est vrai, peu reluisante. Le tiers du budget d'environ 25 millions d'euros restait à trouver. Les retards de paiement du gouvernement fédéral, qui subventionne plus de la moitié du budget, avaient mis, dès 2003, le comité organisateur en situation précaire. La recherche de sponsors s'était révélée difficile : à peine 2,7 millions d'euros recueillis sur les dix espérés. Quant à la vente de billets,