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Libération

La roue tourne plus vite

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Si les coureurs sont plus performants, c'est ­ aussi ­ grâce aux ingénieurs en mécanique vélocipédique.
publié le 19 juillet 2005 à 3h01

Pau envoyé spécial

Le vélo ­ comprenez la monture ­ est le capital le plus précieux du coureur cycliste. Mises à rude épreuve chaque jour qu'Henri Desgrange (fondateur du Tour) fait, les machines sont bichonnées comme des petites reines. Elles aussi ont eu droit à leur jour de repos tout relatif, puisqu'elles ont tout de même roulé une centaine de kilomètres, hier.

Vitrine. Ce matin, elles reprendront leur ouvrage avec pour objectif d'aller le plus vite possible. Le mieux possible. Les vélos Mercier, Gitane, Lejeune, ont quitté les routes du Tour, et on ne les voit plus guère qu'aux mains de fans, plus ou moins nostalgiques. Place désormais aux Lapierre (Française des jeux), Look (Crédit agricole) ou Trek (Discovery Channel). 19 marques s'affichent sur le Tour. Pour 21 équipes. A l'instar des courses autos, le Tour est une vitrine commerciale ouverte sur le grand public. Dans le secret des bureaux d'études se livre une farouche course à l'innovation.

Quand on dit d'un coureur qu'il «file comme un avion», l'image tombe bien du ciel, tant ces dernières années la technologie vélocipédique a emprunté à l'aviation, avec l'apport de nouveaux matériaux. Le titane, par exemple. Luis Ocaña fut le premier à chevaucher un cadre de cette matière, en 1973, année où il remporta la Grande Boucle ­ en l'absence d'Eddy Merckx, il est vrai. Au milieu des années 80, l'apparition dans pratiquement toutes les équipes de cadres en carbone fit couler beaucoup d'encre et renvoya l'acier à la préhistoi