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Libération

A Paris, Vikash Dhorasoo veut retrouver son Havre de grâce

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publié le 20 juillet 2005 à 3h02

Hormis l'exception Marco Simone, le voyage entre Paris (SG) et Milan (AC) s'est toujours fait dans le même sens. Celui de la promotion sociale. Ces dix dernières années, Weah, N'Gotty et Leonardo ont quitté la mégalopole francilienne pour la capitale de l'Italian Fashion. En signant au PSG pour deux saisons, début juillet, Vikash Dhorasoo, vice-champion d'Italie et d'Europe avec les Rossonneri, optait pour un choix contraire. Un paradoxe de plus pour un joueur singulier ? Pas si sûr...

«Gamin, quand tu viens du Havre, le grand match de l'année, c'est celui contre le PSG, un des plus grands clubs français. Ensuite, tu montes à la capitale avec ta famille, tu fais tes premières sorties de classe. Quand j'allais prendre l'avion, je passais sous le parc des Princes. C'est là où j'ai vu mon premier grand match à 7 ans. Il y a une certaine logique, finalement.» Comme sur le pré, Vikash Dhorasoo, 32 automnes en octobre, n'aime rien tant que le contre-pied. Milieu relayeur racé, le néo-Parisien louvoie subtilement sur le terrain, comme il a appris à le faire dans sa cité de Caucriauville, le plus gros quartier du Havre (25 000 âmes). Pour échapper aux tacles des plus grands, «il fallait trouver sa place dans la bagarre», sans compter quand il se faisait «pédaler (courser, ndlr) par les skins». Une façon de jouer qui lui a longtemps attiré de solides inimitiés mais qui est indissociable de là où il vient. «Dans le quartier, quand tu descends jouer, il n'y a ni âge ni couleur, tout le