Pau envoyé spécial
La dernière étape pyrénéenne (Mourenx-Pau, 180,5 km) s'est achevée hier par la victoire d'Oscar Pereiro (Phonak) qui, d'une demi-roue, bat l'Espagnol Xabier Zandio (Illes Balears). L'Italien Eddy Mazzoleni (Lampre) du groupe des quatre échappés dans la descente de l'Aubisque, sprinte pour la 3e place. Evans, le grimpeur australien de la Davitamon-Lotto, très en vue toute la journée, se classe 4e. Le peloton du maillot jaune arrive, lui, 3'24'' plus tard avec Rasmussen sur les talons d'Armstrong. Intercalés, sept coureurs dont Vasseur (Cofidis) sont arrivés à se glisser entre les deux wagons du convoi (2'25'').
Pour mémoire, Pereiro s'était fait battre dans l'étape du Pla-d'Adet par George Hincapie (Discovery Channel). C'est toujours très réjouissant de voir un coureur pugnace (double vainqueur du prix de la combativité) arriver à ses fins : «J'avais demandé la permission d'aller chercher la victoire aujourd'hui (hier, ndlr)... C'est un grand soulagement pour moi. Cela dit, je n'ai rien contre Hincapie. Il a fait son travail. Bon, c'est vrai, je me suis fait avoir, c'est tout...»
Cris de sauvages. La démoralisation battrait-elle son plein sur la Grande Boucle ? On peut le craindre quand on voit que les essieux du Tour qui grincent sous le poids de Lance et de son équipe sautant à pieds joints dans la carriole en poussant des cris de sauvages. Et Paris est encore si loin ! L'équipe américaine a de nouveau gelé la course grâce à la plénitude de ses moyens, même