Les 78 meilleures joueuses mondiales se sont donné rendez-vous à Evian, sur les rives du lac Léman. Ou plutôt, un alléchant magot les a convaincues de s'y fréquenter ce week-end. Pour la douzième édition de l'Evian Master, les organisateurs ont en effet mis le paquet, en dotant leur épreuve de 2 millions d'euros. Avec un tel argument, «l'Evian» est devenue la compétition la plus riche du circuit européen qui a su fidéliser les golfeuses, en multipliant les attentions grand luxe : hôtels prestigieux, coiffeur, esthéticienne, thalassothérapie, casino... Le tout aux frais de la princesse pour les reines de la petite balle blanche. Et la stratégie s'avère payante, puisque ces quatre jours de compétitions, sans «cut» éliminatoire à mi-parcours, devraient atteindre des sommets. Avec une opposition de style entre la Suédoise expérimentée Annika Sörenstam et la nouvelle classe biberon qui débarque sur les greens.
Sörenstam, numéro une mondiale de 34 ans, domine le golf féminin depuis plus de dix ans. Déjà victorieuse de neuf tournois du Grand Chelem, la Scandinave compte sur l'Evian Master pour retrouver le goût de la gagne, à une semaine du British open. Car Sörenstam vient de subir une cruelle désillusion. Le 26 juin, lors de la troisième levée des quatre épreuves majeures de la saison, l'US open, elle était sur la route d'un record de cinq victoires d'affilée quand elle s'est effondrée, terminant à la 23e place. Ce week-end doit donc sonner l'heure de la revanche face à Kim Birdie