Mende envoyé spécial
Hier, c'était une étape réservée aux coureurs qui présentaient encore une santé de fer (189 km) après 3 229 kilomètres parcourus à la moyenne générale de 41,66 km/h. De cette échappée de dix canards sauvages qui s'est constituée au km 39 (15 minutes d'avance sur le peloton maillot jaune au km 155) sur l'impulsion de Carlos Da Cruz (Fdj), c'est Marcos Serrano qui a été le plus saignant sur le causse de Mende. Le coureur espagnol a fait la différence au dernier tiers du sommet de côte de la Croix-Neuve (3,5 km à 10 %) sur les hauteurs de Mende où était jugée cette 18e étape partie le matin d'Albi.
«Touriste». Marcos Serrano (Liberty Seguros) devance Cédric Vasseur (Cofidis) et Axel Merckx (Davitamon-Lotto) qui avaient lâché leurs sept compagnons à mi-pente. Merckx était légitimement furieux d'avoir été doublé sur la ligne dans un coup de reins assez peu fair-play le jour de la fête nationale belge : «Il y avait un touriste parmi nous... Vasseur n'a pas pris un relais et il me saute sur la ligne ! C'est désolant...» Merckx a le sens de la formule. Touriste ! C'est vache, mais assez bien vu. Merckx était le favori de Lance : «Je pensais bien qu'il allait gagner.»
Les échappés pendus par l'effort (Voeckler, Da Cruz, Zandio, Pelizotti, Roberts, Kessler et Martinez) sont arrivés entre 1'08 et 2'38 plus tard. Evans, Armstrong et Basso franchissent la ligne 11'08'' plus tard.
Avec cette victoire de Serrano, la formation dirigée par le tonitruant Manolo Saiz, qui n'es