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Libération

Trulli s'avance en trouble-fête

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publié le 23 juillet 2005 à 3h04

Il y a tout juste un an, Jarno Trulli était au trente-sixième dessous. Après un début de saison tonitruant chez Renault, l'Italien s'apprêtait à disputer le Grand Prix d'Allemagne avec le moral dans les chaussettes. En ce dernier week-end de juillet 2004, sa somptueuse victoire de Monaco lui semblait bien loin. Après avoir laissé filer une place sur le podium dans le dernier virage du Grand Prix de France puis subi un gros accident sur problème mécanique en Angleterre, il officialisait son divorce d'avec l'équipe française histoire de se soulager d'un poids qu'il n'avait plus la force de porter. Le triste dénouement d'une sombre affaire politico-sportive, son patron chez Renault, Flavio Briatore, n'ayant pas envie de retenir un pilote ne lui «appartenant» plus contractuellement.

Pointe de vitesse. Ce genre de mésaventure aurait pu torpiller la carrière de l'Italien, âgé de 30 ans, qui n'avait plus beaucoup d'opportunité de se retourner. Par chance, l'ingénieur anglais Mike Gascoyne, qui avait quitté Renault quelques semaines auparavant pour rejoindre la puissante et richissime équipe Toyota, n'avait pas oublié la pointe de vitesse du petit Italien et son expertise technique. C'est donc au sein de l'écurie Toyota que Jarno Trulli a rebondi.

Après avoir fait ses débuts en 1997 chez Minardi (à l'instar de Giancarlo Fisichella et Fernando Alonso, ses potes et ex-équipiers de chez Renault), Trulli s'est révélé chez Prost Grand Prix avant de rejoindre Jordan puis Renault. Mais c'est