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Libération

Le vélo féminin français au point mort

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publié le 1er août 2005 à 3h10

Samedi devait débuter la Route de France, qui se veut l'équivalent féminin du Tour de France. Devait, car, le 7 juillet, en plein Tour, un communiqué annonce sèchement : «La Route de France féminine est annulée.» Le cyclisme féminin français se heurte à l'indifférence fédérale, aux querelles judiciaires et aux réticences des partenaires. Pourtant, depuis 1996, l'affaire tournait, tant bien que mal malgré l'interdiction de prendre le nom de «Tour de France» détenu par Amaury Sports Organisation (ASO). «La Grande Boucle féminine» s'était finalement imposée dans le calendrier, organisée conjointement par le Racing Club olympique toulousain (RCO), dépositaire des dates au vu du règlement de la Fédération française de cyclisme (FFC), et Team France Organisation (TFO), «propriétaire intellectuel» du titre.

Dérives financières. Mais, depuis 2003 et un conflit juridique entre les deux protagonistes (TFO aurait eu quelques légèretés financières lors des éditions précédentes), rien ne va plus. Annulée en 2004, l'épreuve est confiée avec le soutien de la FFC à un nouvel organisateur, l'expérimenté Hervé Gérardin, patron de Routes et cycles, qui a organisé quinze ans durant le Paris-Nice. RCO et Gérardin sont mis en concurrence devant l'Union Cycliste internationale (UCI) et, en décembre 2004, le verdict tombe en faveur de Routes et cycles. Mais pour l'entrepreneur, «il était déjà trop tard pour intéresser les sponsors, et les dérives financières du passé ont refroidi les collectivités.