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Libération

Ricardo, dos au mur à Bordeaux

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publié le 1er août 2005 à 3h10

Bordeaux de notre correspondant

Après une saison conclue par un maintien en L1 assuré seulement lors de la dernière journée, les Girondins de Bordeaux ont démarré en trombe le nouvel épisode, en battant l'OM 2-0 au Stade Vélodrome samedi. De quoi calmer la grogne incessante des supporters qui dès le retour de vacances ont à nouveau réclamé la tête du président Jean-Louis Triaud. De quoi aussi rassurer le nouvel entraîneur, le Brésilien Ricardo, appelé en remplacement de Michel Pavon.

Ricardo n'a pas été vraiment le bienvenu au pays des techniciens français. L'Union nationale des entraîneurs et cadres techniques français (Unecatef) a rappelé que l'ancien joueur (1991-1995) puis entraîneur (1996-1998) du PSG, ne possédait pas les diplômes nécessaires. En attendant une éventuelle équivalence de ses certificats brésiliens, Ricardo n'est donc officiellement «que» manager sportif. Mais c'est bien lui qui pense l'équipe et la construit.

Transformation. Alain Roche, qui a terminé sa carrière de joueur à Bordeaux en 2002, a formé avec Ricardo la charnière centrale du PSG, avant d'avoir le Brésilien comme coach : «Il dégageait un charisme incroyable. C'était d'autant plus fort qu'il ne parlait pas beaucoup. Sa seule présence rassurait.» Roche a aussi été impressionné par la transformation du joueur en entraîneur : «Il faut faire des choix, mettre des amis sur le banc. Mais il était tellement respecté que tout le monde l'a accepté.» Son adjoint de l'époque, Joël Bats (aujourd'hui à Lyon)