C'était le match des extrêmes : dimanche soir, Le Mans a fait son retour en Ligue 1, face à Lyon. Le quadruple champion de France l'a remporté 2-1, non sans difficultés face à l'enthousiasme des Sarthois, mais avec ce réalisme froid qui a permis aux Lyonnais d'exploiter au maximum les rares moments de relâchement du Mans. Si l'entraîneur du promu, Frédéric Hantz, constatait : «On ne rencontrera pas une équipe comme ça tous les week-ends. Je suis au moins rassuré sur le jeu que l'on a développé», ce n'est pas pour se déresponsabiliser de l'échec. Il affirmait aussi à l'issue du match : «En Ligue 1, il faut rester concentré durant quatre-vingt-dix minutes. On paie pour apprendre, mais il faut apprendre très vite...»
Huit mois après sa nomination pour le moins inattendue, Frédéric Hantz se souvient que celle-ci avait soulevé quelques interrogations. «Le nommer à la tête de l'équipe avait été une décision difficile et incomprise. Mais je savais qu'il était l'homme de la situation car sa grande force est de ne pas donner d'illusions aux joueurs», se rappelle Henri Legarda, président du Mans Union Club (MUC).
Le pari était risqué d'aller quérir un technicien au fin fond de l'Aveyron, à Onet-le-Château, où Frédéric Hantz était alors responsable bénévole de joueurs de 15 ans. Après cinq années de coaching amateur et six mois de chômage, le Rodézien débarquait dans la Sarthe, en lieu et place de Daniel Jeandupeux, aujourd'hui directeur technique du club.
Dans le noir. D'emblée, Frédéric