Marseille de notre correspondant

L'OM a ouvert sa saison par un fait divers tragique : Louis Acariès s'est pété le tendon d'Achille en tirant aux boules. C'était le 26 juillet. Le quotidien la Provence a publié une dramatique photo de l'ex-boxeur, aujourd'hui grand gourou de l'OM, soutenu par un ami, et laissant ses deux partenaires perdre 13-11, «avec les honneurs». Samedi, le conseiller de l'actionnaire principal Robert Louis-Dreyfus (RLD) grimpait clopin-clopant les tribunes du Vélodrome pour assister à un autre drame : l'humiliation de l'OM (0-2) par les Girondins de Bordeaux, en ouverture du championnat. Cette saison, l'OM visait «une invincibilité à domicile», rappelait Frédéric Déhu, hier. Déjà fichu.

Décontenancée. Sous le maillot bleu évoluait une équipe qu'on aurait dit tirée de Ligue 2. Fébrilité défensive, pas de milieu récupérateur, un attaquant esseulé en pointe, des joueurs qui ne savent pas où se placer, une équipe décontenancée par les changements multiples de tactique : les supporteurs, les seuls à faire correctement leur boulot au Vélodrome, n'en croyaient pas leurs yeux. Après avoir fait illusion pendant les matchs de la Coupe Intertoto, l'OM a-t-elle montré là son vrai visage ? «On a fait un non-match collectivement. Donc on a une revanche à prendre sur nous-mêmes», dit Déhu, totalement dépassé contre Bordeaux sur le plan physique (comme Lamouchi) et finalement expulsé. Le nouveau coach, Jean Fernandez, a mis cette catastrophe sur le compte d'une mauvaise