Menu
Libération

Un athlète américain en cache toujours plein d'autres

Article réservé aux abonnés
publié le 5 août 2005 à 3h12

Dominer, étouffer la concurrence : pour les athlètes américains, c'est la routine. La norme. A partir de demain aux Xes championnats du monde d'Helsinki (Finlande), Justin Gatlin, Allen Johnson ou qui que ce soit de l'impressionnante délégation américaine (70 hommes et 61 femmes), aura éventuellement un autre défi en tête : se montrer digne, sinon les égaler, des exploits finlandais d'un illustre prédécesseur. C'était il y a vingt-deux ans, en 1983, à l'occasion des tout premiers championnats du monde en plein air. Le public du stade olympique eut par trois fois l'occasion d'assister à l'explosion d'un surdoué de 22 ans. Carl Lewis, auteur d'un triplé en or : 100 m, 4x100 m et longueur. Depuis, nombre de ses compatriotes ont brillé sur l'une ou l'autre des trois disciplines, notamment Maurice Greene, stakhanoviste des 100 m courus en moins de dix secondes ­ près d'une cinquantaine tout au long d'une carrière désormais derrière lui. Mais personne n'a atteint la dimension iconique de Carl Lewis.

Malgré le dopage. Ce statut lui a permis de ne pas être éclaboussé rétrospectivement par la grande lessive antidopage en cours dans le sport américain. Si Lewis a échappé à la curée, deux de ses plus brillants rejetons, englués dans le scandale Balco (du nom du laboratoire californien ayant fourni des stéroïdes interdits à plusieurs sportifs américains) n'y ont pas survécu. En juin dernier, après bien des vicissitudes et contre-performances, Marion Jones et Tim Montgomery n'ont pas fran