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Libération

Bleus de chauffe

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La France vise cinq médailles «minimum» aux Mondiaux qui débutent ce week-end. Et compte notamment sur Arron, Pognon et Doucouré.
publié le 6 août 2005 à 3h13

Un homme politique fera-il l'été de l'athlétisme national ? Avant Dominique de Villepin, mardi, jamais si haut représentant de l'Etat ne s'était déplacé pour encourager des athlètes français à la veille d'une grande compétition, en l'occurrence les Xes championnats du monde, qui débutent samedi au stade olympique d'Helsinki. Devant les 52 sélectionnés rassemblés ce jour-là au stade Charlety, à Paris, le Premier ministre, désormais surnommé «Monsieur 2 h 56» (son record personnel au marathon), a tenu les propos convenus de circonstance, mais l'important résidait ailleurs. Après la défaite de Paris dans la course aux JO de 2012, le président de la Fédération française d'athlétisme (FFA), Bernard Amsalem, et son directeur technique national (DTN), Franck Chevallier, auront surtout vu dans sa présence, et dans celle de Jean-François Lamour, le ministre des Sports, le signe d'un engagement durable de l'Etat. Villepin l'avait laissé entendre tout de suite après l'humiliation de Singapour. Lamour a promis, ensuite, un plan de développement du sport national.

Désengagement. Encore très dépendant de la puissance publique, l'athlétisme français souffrirait probablement de son désengagement. La preuve : pas moins de sept partenaires privés, sur le point de rejoindre la FFA au cas où Paris se serait vu attribuer les JO de 2012, se sont désistés après l'échec de la candidature. Perte «virtuelle», selon Amsalem : à peu près 1 million d'euros par an. Un apport qui aurait, par exemple, permi