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Libération

Avec le vent comme supplice

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par Alain LEAUTHIER et Geoffroy VAN RIJSEL
publié le 11 août 2005 à 3h15

Helsinki envoyés spéciaux

Messieurs les perchistes, sautez les premiers ! En repoussant la finale dames (lire ci-dessous), la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) offre la primeur du sautoir aux hommes ce soir. Autant en emporte le vent qui s'invite souvent (en compagnie de la pluie, du froid, voire de la grêle) dans ce port de la Baltique. En 1983, l'épreuve de saut à la perche des premiers championnats du monde (uniquement masculine à l'époque) avait vu les éliminatoires gommés par une tempête. L'inconnu Sergei Bubka, qui portait le maillot soviétique, avait alors glané le premier de ses six titres mondiaux au terme d'une finale de sept heures.

On espérait une fin de carrière plus spectaculaire pour Jean Galfione. La rafale de vent qui l'obligea à s'y prendre à deux fois pour franchir 5,30 m mardi l'a privé d'une qualification qui s'offrit à plus d'un anonyme. On repêcha quelques petits poissons jusqu'à 5,45 m. Le jeunot belge Kevin Rans, 23 ans, en fut, lui dont le record personnel culmine à 5,62 m en salle, à l'abri des frimas. Le large chalut de l'IAAF remonta aussi deux pointures, l'Allemand Danny Ecker (membre du club des 6 mètres et fils de la championne olympique 1972 du saut en longueur Heidi Rosendahl et de son mari basketteur américain John Ecker) et le champion du monde 2003, Giuseppe Gibilisco, élève de Bubka.

Echafaud américain. Ce qui donnera ce soir une finale sans patron. La présence du lauréat des JO de Sydney, l'Américain Nick Hysong, compense surto