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Libération

Le secret des couronnes suédoises

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L'esprit collectif du système permet d'optimiser la détection et les résultats malgré un vivier limité.
publié le 11 août 2005 à 3h15

Formia (Italie) envoyé spécial

Froid polaire, déluge tropical, sécheresse méditerranéenne, qu'importe : les Suédois sont toujours là, ponctuels aux premières loges des rendez-vous internationaux. Avec, à Helsinki, déjà deux médailles d'or et une de bronze pour 25 athlètes (52 pour la France). Miracle, modèle, exception suédoise ? Quand on interroge les acteurs de cette abondance, ils se montrent à peu près aussi embarrassés que la championne du monde d'heptathlon, Carolina Klüft, rencontrée au centre olympique de Formia en Italie, au printemps : «Eh bien à vrai dire je n'en sais rien, peut-être tout bêtement parce qu'on s'entend bien entre nous.» Trop de naïveté ou trop peu de curiosité se dit-on, en se tournant vers les soeurs Susanna et Jenny Kallur, respectivement l'or et l'argent du 100 m haies aux Indoor de Madrid. «Nos succès ? Il y a un très bon climat dans l'équipe et beaucoup de gens bien», assurent également les ravissantes jumelles. La bonne humeur constituerait-elle l'adjuvant inespéré et totalement gratuit de la réussite sportive ? Yannick Tregaro, entraîneur de Kajsa Bergqvist, championne du monde du saut en hauteur depuis lundi, et de Christian Olsson, le champion olympique du triple saut ­ blessé et absent des Mondiaux ­, le pense aussi : «On se fait confiance, on se connaît bien, nous ne sommes pas si nombreux, c'est très important. Il y a une émulation pour que tout le monde obtienne de bons résultats.» Qui s'expliquent tout de même par d'autres facteurs.

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