à Helsinki
200m messieurs
Or: J.Gatlin (E.U.) 20"04
Argent : W. Spearmon (E.U.) 20"20
Bronze : Capel (E.U.) 20"31
Ils passeront peut-être à la légende du sprint comme le «quatuor d'Helsinki». L'athlétisme américain n'avait jamais tapé aussi fort : la preuve par quatre que son réservoir d'hommes rapides, et même très rapides, est bourré jusqu'à la gueule. Les générations s'enchaînent et ne laissent guère d'espoir à qui prétendrait se glisser dans cette épaisse muraille cimentée à la bonne colle des universités américaines. Wallace Spearmon, le deuxième de ce 200 m à la sauce yankee, a 21 ans et des yeux turquoise qui font chavirer les coeurs. Du haut de ses 27 ans, John Capel, le champion du monde à Paris 2003, représente la vieille garde, les vétérans, un monde bientôt englouti. Le quatrième, Tyson Gay, auteur du meilleur chrono des séries, n'a pas été complètement exclu de la fête. Il affiche vingt-trois printemps, l'âge où on commence presque à compter les années dans l'impitoyable armée du sprint d'outre-Atlantique. C'est l'âge également du nouveau champion du monde qu'on gardait pour la bonne bouche. Les records ou les titres ? Justin Gatlin a tranché depuis longtemps : les grands championnats, pense-t-il, construisent les grandes et durables carrières. Hier soir, celle du sprinteur entraîné par Trevor Graham a pris une nouvelle densité car, avant lui, seul Maurice Greene s'était imposé sur le 100 m et le demi-tour de piste lors des mondiaux. C'était en 1999 sur une autre pla