Helsinki envoyé spécial
Jean-Claude Perrin a multiplié les expériences de coach ou préparateur physique en athlétisme (perchistes), tennis (Coupe Davis) ou football (PSG). Il analyse les faiblesses du système de préparation des athlètes français.
Marc Raquil non qualifié en épreuve individuelle, Leslie Djhone éliminé au premier tour du 400 m, faut-il mettre en cause leur entraîneur François Pépin?
Certainement pas. Ce qui lui arrive n'est pas grave du tout. Ces deux athlètes sont en retard de préparation en raison de blessures courantes. C'est une péripétie banale dans la vie d'un coach. François, c'est un très bon. Si je devais composer une équipe restreinte, je le prendrais en priorité.
Et qui d'autre encore?
Disons que je choisirais les meilleurs entraîneurs et pas les entraîneurs des meilleurs. Pépin, je le connais depuis son intervention en équipe de France junior. Il demeure l'un des rares à ce niveau à avoir passé une quinzaine d'années en club autrefois au Paris université club.
On ne fait pas assez confiance aux entraîneurs expérimentés qui se sont formés dans les clubs?
La France n'est ni les Antilles, ni l'Amérique du Sud, ni les Etats-Unis. Chez nous, tout est basé sur les clubs : c'est parce que nous avons des dirigeants et des entraîneurs dans chaque ville que cela tourne. Et depuis des années, on sabote, on ne les écoute plus ! Regardez les brillants résultats de la Jamaïque ! Nous devrions aider la Martinique et la Guadeloupe à avoir des clubs forts ! Et pourquoi