Helsinki envoyés spéciaux
C'est du jamais vu en vingt-deux ans d'histoire des championnats du monde. Avec sept médailles, la France double par deux ses meilleurs résultats à l'extérieur : les trois de Rome (1987), Göteborg (1995) et Séville (1999). Huit podiums dont trois titres au Mondial 2003 à Paris, deux petites médailles de bronze aux JO 2004, et sept podiums dont deux médailles d'or à Helsinki. Cherchez l'erreur. Pour Franck Chevallier, «Athènes reste un mystère» avec un bilan plus que décevant en Grèce. Le jeune directeur technique national (DTN) estime que «la question n'est pas de savoir comment la réussite est venue à Helsinki ou au Stade de France en 2003, mais pourquoi entre ces deux rendez-vous mondiaux les Jeux olympiques ont été décevants». Pression accrue, exigence des médias et du ministère plus oppressantes ? «Nous ferons un débriefing au retour, pour tenter de comparer. L'olympisme c'est la source de l'athlétisme, le rendez-vous est ancré en nous.» Dans l'inconscient collectif, le poids psychologique est sans doute plus important.
Doit-on parler d'un Chevallier euphorique ? «Six médailles, c'est bien, d'autant que le contexte ne m'a pas semblé plus faible qu'en Grèce. La densité du haut niveau était même ici impressionnante, en dépit des conditions atmosphériques. Mais il ne faut pas se satisfaire. Continuons à travailler.»
Solitude. Le DTN ne peut ignorer lacunes ancestrales et déceptions contemporaines. Manuela Montebrun porte le poids de son marteau et de