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Libération

Les jeunes Bleus écrasés par le retour des anciens

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publié le 17 août 2005 à 3h20

Montpellier envoyé spécial

Qui a entendu le cri déchirant du Pedretti le soir du 3 août, quelques minutes après l'annonce publique du retour en sélection de Zinédine Zidane et Claude Makelele ? Personne. Tout le monde se fout de Benoît Pedretti. Victime du retour des anciens (les deux cités plus Thuram), il n'est pas du groupe qui affrontera ce soir la Côte-d'Ivoire en match amical (1) à Montpellier. Pedretti devra se contenter de l'accessit délivré du bout des lèvres par Domenech, son sélectionneur : «Ceux d'avant (sic) ont fait ce qu'il fallait pour que l'espoir d'aller en Allemagne en 2006 subsiste.»

Il subsiste, mais il est mince. Quatrièmes de leur groupe de qualifications avec quatre nuls et deux victoires, les Bleus devront arracher leur qualification directe, ou leur place de barragistes, en Irlande le 7 septembre, et en Suisse le 8 octobre. Pourtant, comme le dit Thierry Henry : «Si le retour (de Zidane & Co) diminuait nos chances, quand même, ce serait bizarre.» Lundi, à Montpellier, le Gunner a ouvert les mains. Et tout le monde a vu qu'on lui avait piqué son sceptre, mettant fin à ce fantasme ­ abondamment nourri, pour ne pas dire monté de toutes pièces, par les télés ­ d'une prééminence des hommes d'Arsenal sur la maison bleue. Henry l'a senti venir. Il y a neuf mois, Domenech liquidait un Pirès dont il dit aujourd'hui : «Il compte parmi les trois cents joueurs sélectionnables.» Et Vieira a prestement filé à Turin, comme un oiseau va placer son aile sous le vent.

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