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Libération

Le XV au muguet, la chance de Toulon

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publié le 19 août 2005 à 3h21

Toulon (Var) envoyé spécial

C'est Jean-Claude Ballatore qui le dit : «Le rugby à Toulon était en pénitence. Tout le monde baissait la tête, comme quand on est coupable de quelque chose. La montée a fait lever les mentons. On a retrouvé orgueil et ambition.» L'ancien entraîneur du Rugby club toulonnais (RCT) sait de quoi il parle : il a mené le XV au muguet au titre de champion de France en 1992. En battant Biarritz, pour «le dernier match de Serge Blanco», rappelle l'actuel coentraîneur, Aubin Hueber, qui était à la mêlée. Ce soir, rebelote ? Pour son retour dans l'élite, après cinq ans de pénitence à l'étage inférieur, le RCT reçoit le Biarritz olympique (BO), champion en titre. Mais c'est désormais une autre affaire : le BO, un des trois clubs qui trustent les titres, un des plus gros budgets, contre le RCT, mobylette qui ne sait pas ce qu'elle vaut au plus haut niveau. N'empêche, la force toulonnaise attend les Basques, dans un stade Mayol à guichets fermés.

«Identité». «Un club, un stade, une ville, un département, vont communier et tout va se libérer, assure Ballatore. Ce facteur peut niveler les étiquettes, même contre Biarritz. Ce sera du 50/50. Allez, même du 51/49.» Après cinq ans de disette, Toulon a les crocs. Et compte déjà 5 000 abonnés pour son retour au soleil. «Certains prennent des crédits pour le payer», rappelle Hueber. «Le rugby a un rôle rassembleur dans cette ville mal aimée, comme le foot à Lens ou à Saint-Etienne, explique l'écrivain local René Merle. P