Istanbul envoyé spécial

Egocentriques, les pilotes sont rarement d'accord entre eux, quel que soit le sujet. Quand il s'agit de commenter un nouveau circuit, il n'y a pas de raison qu'il en soit autrement. Ainsi, pour certains ­ à peine diplomates ­, le nouveau tracé d'Istanbul à la topographie accidentée ne leur inspire qu'une moue polie. D'autres se montrent carrément enthousiastes. C'est le cas de Jacques Villeneuve et de son équipier Felipe Massa chez Sauber. Le champion du monde 1997 lâche : «C'est un grand circuit !» Le jeune Brésilien qui rejoindra Ferrari la saison prochaine dit s'être régalé vendredi à l'occasion de la première journée d'essais. «C'est fantastique. Le circuit offre une grande variété de virages qui représentent un vrai défi. J'adore piloter ici.»

Promotion. Les pilotes Renault, Fernando Alonso et Giancarlo Fisichella, qui furent parmi les premiers à visiter la Turquie, en y multipliant les opérations de promotion, se sont également déclarés ravis, à l'instar d'Alonso : «Ce circuit représente un vrai défi avec plusieurs entrées de virage aveugles et ce magnifique triple gauche qui est très difficile et presque inédit.» Fisichella ajoute en écho : «Pas facile à apprendre. Les trajectoires sont tout en nuances. La seule chose que je voudrais changer, ce sont les trois derniers virages vraiment trop lents.» Mark Webber de chez Williams-BMW confirme que ce tracé qui déroule ses 14 virages dans le sens inverse des aiguilles d'une montre sera très éprouvant