(à Istanbul)
Libération suit, pendant les dix-neuf grands prix du championnat, Giancarlo Fisichella (Renault), 32 ans. L'Italien dispute sa dixième saison de F1.
Pour la troisième fois de la saison, Giancarlo Fisichella a échoué au pied du podium. Partant de la première ligne, l'Italien avait pourtant de bonnes raisons d'espérer retrouver cette estrade qu'il n'a plus escaladée depuis sa victoire dans le premier grand prix de la saison, en Australie en mars. Fisichella a l'impression que c'était dans une autre vie. Depuis ce triomphe de Melbourne, le deuxième pilote Renault a péniblement récolté un petit quart des 130 points que compte l'équipe française au classement des constructeurs. Il aurait pu, lui aussi, profiter des ennuis de Montoya pour l'éjecter du podium à condition de ne pas avoir connu le moindre problème. Ce qui ne fut, encore, pas le cas.
Avec Giancarlo Fisichella, c'est toujours un étrange mélange de maladresse et de manque de réussite qui l'empêche de concrétiser plus souvent son incroyable talent. Depuis quelques courses, l'Italien s'est fait à l'idée d'être confronté, avec Fernando Alonso, à l'un des meilleurs pilotes de l'histoire de la Formule 1. Il s'est également résigné, par la force des choses et la logique des mathématiques, à aider son équipier espagnol dans la conquête du titre. Hier, quelques mètres après le départ, Giancarlo Fisichella avait déjà fait le plus dur en s'arrachant de la première ligne pour surprendre Raikkonen à l'entrée du premier vi