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Libération

Maradona en pleine résurrection cathodique

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publié le 22 août 2005 à 3h22

Buenos Aires

de notre correspondant

Et dire qu'il y a un peu plus d'un an, gonflé comme une outre, suant et suffoquant, il s'effondrait victime d'un malaise cardiaque dans sa loge à vie du club de Boca Juniors et était transporté de toute urgence dans une clinique où personne n'imaginait qu'il jouerait les prolongations. Incroyable «Pibe de Oro» que ce Diego Armando Maradona, idole des idoles, qui en deux heures de télévision pour sa nouvelle émission hebdomadaire, baptisée la Noche del 10, a renvoyé dans leur foyer les stars de la nostalgie argentine, les Gardel, Fangio et San Martín.

Obèse fou. Car Dieguito, 44 ans et 47 kilos en moins, vient d'être béatifié vivant. Tout le pays était suspendu à son poste cette froide nuit du 15 août, au coeur de l'hiver austral, pour assister à l'assomption de l'astre du ballon rond. Et, même si ses talents d'animateur sont encore à prouver, il faut bien reconnaître que cette canaille de Diego Maradona nous a laissés bouche bée.

Paré de sa panoplie habituelle, une boucle d'or à chaque oreille, une grosse montre à chaque poignet, les prénoms de ses deux filles Dalma et Gianinna tatoués sur ses avant-bras, le dieu du foot a fait craquer le public dès les premières minutes de son show en attribuant sa résurrection à sa famille, très émue, alignée dans un coin du plateau. «Si je devais choisir un moment de cette nuit, ce serait les larmes de mon père», reconnaissait un peu plus tard Maradona devant un parterre de journalistes venus du monde entie