Ce dimanche, Walid Regragui, international marocain, né et formé à Corbeil-Essonnes, entamera le championnat espagnol avec son équipe, le Racing de Santander. L'an dernier, pour sa première saison dans la Liga de las Estrellas (la ligue des étoiles, L1 espagnole), il avait dû patienter jusqu'aux matchs retour pour découvrir la compétition ibérique. «Quinze jours avant le début de la saison, je me suis blessé gravement et j'ai dû batailler pour revenir pour la seconde partie du championnat. Pour une première expérience à l'étranger, les débuts furent difficiles. Là-bas, tu n'es rien, il faut que tu prouves sans arrêt, être fort dans ta tête. Ensuite, quand tu joues au Camp Nou ou à Bernabeu, ce sont de grands moments. Je me revoyais dans mon quartier avec mes potes et là, j'étais dans le tunnel avec toute la clique du Barça ou du Real Madrid», rappelle-t-il en préambule.
Issu de Montconseil, une des trois grandes cités de Corbeil-Essonnes (avec la Nacelle et les Tarterêts), Walid Regragui n'aura jamais rien fait comme les autres. Très jeune, il alterne le foot de la rue et celui, plus domestiqué, du club local, l'ASCE. Avec une forte prédilection pour le premier. «Le jeu de la cité apporte l'intuition, le beau geste et les dribbles. J'ai dû faire 3 000 tournois en quatre ans (sic). On jouait tous les week-ends contre les autres cités de l'Essonne. Il suffisait de parler foot à quelqu'un de ton collège et ensuite, on se testait. C'était le terme. Au début, on pariait du Coca et